Tes yeux coulent comme une offrande glacée,
La flèche épaisse se cabre à sa cible enlacée :
La torpille l'âme démolie en son sein : la cible
Stupeur maladresse, la Terre hurle... Vacarme terrible !
Pourfendu en sacrifice au vent véhément
Le vide supplice s'installe si brusque. Violent !
Ta voix se rauque et dresse ces herses fresques,
Et ne me laisse plus que la flèche qui me disloque !
Le marbre se pourfend en milles ordures...
La force cogne l'égo au centre firmament : l'armure.
Déchirée par la percée, la cuirasse se galvanise
Laisse en son sang un poison acide qui incise...
Vide absolu, disparition subite... d'amour occire
Absinthes tortures figées, cachetées à la cire.
Tristesse absolue – granites dents – arrachées.
Meurtri atteint par la flèche qui m'a faite archer...