Imprimer
Catégorie parente: Cercle des poètes inconnus
Catégorie : Nature
Affichages : 2820
Etoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactives
 

Saisir la splendeur du monde durant un crépuscule d'Été.
Voir la blancheur cotonneuse des nuages petit à petit se roser,
se disperser, s'affiner, se raréfier, pour disparaitre
au-loin dans un éclat lunaire en train de naitre.
Au cours de mes pas, je croise un panneau routier
à moitié effacé, défiguré par des craquelures rouillées.
Je passe sous un ponts de pavés marbrés
recouvert de calcaire ruisselant et fissuré,
de racines abondantes et de plantes grimpantes.
A cette vue, une idée me vient à vitesse galopante ;
pourtant évidente je n'y avais jamais songé ainsi,
l'Homme et tout ce qui en découle se meurtri
tandis que la Nature croît petit à petit.
Par nos constructions elle ne cesse d'être ralenti
mais alors qu'il nous faut des tonnes de matières,
des milliers d'ouvriers et du savoir-faire ;
il ne lui faut que de l'eau, de la terre et du temps,
pour renaitre de nos destructions inlassablement.
Vois comme ces racines ont creusé ce marbre,
vois comme sur cette gouttière pousse un arbre.
Elle effleure, pénètre, et creuse de sa force
la matière bien plus épaisse que l'écorce.
Cette énergie ne vient pas de son poids ou de sa puissance,
mais de l'essence même de la vie : la patience.

du même auteur...