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Catégorie parente: Cercle des poètes inconnus
Catégorie : Sonnet
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Que la rose s'effrite au vent doux d'une dune
Pour que mes yeux m'aiment un peu, au-delà des flots,
Pour que la soie d'une ronce embaume les mots
De l'ascète que je fus, en prise à la lune.

Que le rouge colore mes veines de sable
Pour que souffrir devienne ancienne prophétie,
Un segment de l'absence au lointain de folies
Que mon âme subit d'un frisson implacable.

Au ciel des espérances, puis-je être adoubée,
De l'eau douce de l'amour d'un rêve pieux
Sans que mon nom se perde en un froid audacieux ?

Aux couleurs des romances, mon dos s'est courbé,
Pour qu'un jour, ou une nuit, mes yeux m'aiment un peu,
Au vœu fou que mon cœur puisse être enfin heureux.