QUAND LA VIE
Quand la vie
Est l’ardente souffrance
D’une femme
Qui veut encore séduire
Un amant trop lointain
Et trop infidèle
Elle émeut
Un poète en manque de baisers
Qui discerne en elle
Son mal
Qu’il jugeait irréel
Quand la poésie
Est l’aveu terrible
D’une femme qui vieillit
Délaissée dans un lit
Dans le hasard de l’oubli
Elle sidère un artiste
Maudit comme elle
Qui convoite désormais ses heures
A se fidéliser
A la beauté fanée
De celle qu’il élève
Comme une âme sœur
Qu’il se met à désirer
Quand l’existence
Est la rencontre
De deux destins
Trop longtemps opposés
L’amour a un tel génie
Qu’il façonne
L’entière entité
Du langage de deux cœurs
Trop longtemps suppliciés
Quand la vie
Sourit enfin
Comme deux moitiés
Qui se retrouvent
Un soleil tari
Réapparaît
Dans ce qui fut le chagrin
D’un ciel dément et trop gris
jeudi 5 mars 2009