LE BAISER QUI FUSE
Un baiser a fusé dans la nuit
C’était un grand amour mortifié
Qui réparé en plein vol
Par un délice improvisé
Atterrissait en douceur
Dans une réalité figée
Qui se doit d’avancer
Un baiser a brillé
Dans ses denses appétences
C’était le signal heureux
D’un amour méthodique et léger
Activé par l’impatience
Des ébats paresseux du silence
Un baiser a fusé
A l’approche d’une aube voilée
Revêtue par une sobre réalité
En laissant derrière lui
Les ardeurs étiolées d’une nuit
Et une femme logeant
Dans ses rides qui s’ennuient
Le contemple éblouie
Se désaltérant dans une extase infinie
Samedi 13 novembre 2009