Ce matin mes rides se sont encore un peu effritées
Mal dormi. Mille et une fois retournée. Une graine alitée...
Encore cette nuit j'ai vieilli. La fatigue me tire.
Demain encore plus meurtrie. Lymphatique satire.
La nuit me viole et transpire au cœur de mon âme.
Cette âme si lasse ce matin martyre. Ardeurs en flamme.
Toujours, la porte : angoissante distancie mon ventre.
Viens m’emporter - séance tenante - même absente !
Le soir, cela revient, sans corps et sans présage
Dans le noir, vas et viens, odeur de visage
Visage caché. Son haché de la peur nourrissone.
Hurlement sourd bâché - dans mon sang - qui frissonne…
Mes cheveux se grisent. Les ongles ternissent et moitent…
Mes yeux subdivisent. Crisse l’air qui en brumes se miroite.
Le brouillard apathique absorbe la fillette lacée : harassée…
Mon Âme cernée se vide, puisses-tu ce verni collant arracher !
Je me sens vieille ce matin…
Virginie, 32 ans.
Vieille ce matin…
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- Écrit par Tom
- Catégorie parente: Cercle des poètes inconnus
- Catégorie : Mélancolie
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Tétanisante inertie
28.05.2020 12:18procrastination ? -
Larme...
28.05.2020 12:17je pense que je voulais dire un truc spéciale... caché... intrigant :-) -
Larme...
28.05.2020 12:15bah en fait je ne sais même plus ce que voulais dire !! lol :-) en tous cas attristés prend ées :-) -
Haïku doré
26.09.2012 16:01Bon Jour, Ciel, Si je puis me permettre, en toute amitié: 5/7/5 Vaste champ d'épis - Mot de saison ... -
Lettre par Aurore Dupin
23.09.2012 10:27aurore Dupin est le vrai nom de George Sand, elle a envoyé cette lettre à Alfred de Musset... je vous ...
Commentaires
Voilà ce que je ressens:
La sensation que l'on est au bout du chemin peut-être ... Il n'y a plus d'espoir, pas de raisons de se battre ... Elle capitule presque face à ce grand vide qu'est ... la mort (?). "Presque" parce qu'une parcelle de vie, un réflexe de survie la maintient debout prête à se battre, encore, pour repousser de noirs desseins. Elle est lasse précisément parce que cette vieille âme emprisonnée sans ce corps jeune est double ! : Un combat permanent entre la volonté (même pas désirée) de continuer, l'illusion que peut-être demain la vie aura de la saveur et la conviction, qu'elle en est au bout, qu'elle a déjà fait ce qu'elle a pu, que c'est toujours le même constat d'échec ...
Le combat a lieu toujours au même moment: la nuit. La nuit si propice aux angoisses, aux querelles intestines, aux douleurs physiques (Le ventre centre des émotions)... aux interrogations sans fin, à la solitude. Au petit matin elle est exsangue, elle n'a plus envie mais il le faut (vaillant petit soldat !)....
Désolée pour cette logorrhée je ne sais pas écrire, je ressens !
Tout d’abord je dois te remercier pour l’intérêt que tu portes à cette écriture. Je me retrouve dans la même situation que toi ! Ce texte c’est écrit tout seul après que j’ai été traversé par cette phrase « Je me sens vieille ce matin… » Je la trouve tellement belle et significative, que je n’ai fais qu’être l’engrais pour l’aider à s’épanouir dans le texte.
Alors, je me retrouve le spectateur d’un texte qui a poussé dans mon âme…
Pour Lymphatique satire… Je pense qu’il y plutôt là une concentration verbale. Amalgame de « Apathique » (la fatigue), « ça tire » (les rides), la « lymphe » (sans globule rouge, ou plutôt sans vidé), « satire » (ça tire, les rides qui critiques moqueuses). On a une forte assonance avec « La fatigue me tire » pour relever cette insistance, cette tension nonchalante et pesante. La répétition : Aujourd’hui et demain. Pareil. Il y à la une tragédie, une évolution négative. La clé du texte semble être donnée, sa fermeture.
Tu m’as parlé hier de « distancie mon ventre », pour l’enfant. La femme enceinte. Je ne suis pas certain. Je vois ici plutôt une contraction de « distante » (la porte), et scier (rompre) Distant scie, éloigne donc dans la douleur et l’arrachement. Mais silencieux. Cette porte est angoissante et ne s’ouvre pas, ou se ferme, je ne sait pas :mais elle arrache le ventre, marque l’angoisse, l’éloignement de soi, et donc l’abandon, l’impossibilité de se battre contre son propre ventre qui se redresse contre soi.
Alors non pour l’enfant et la leucémie. Je ne crois pas. Il y a là un constat, une explication, la volonté de se faire comprendre. Peut être même une main tendue. Un appel au secours au « tu ». Reviens aux deux portes d’équilibre du texte, avec « Viens » et « Puisses tu ».
Cher lecteur, puisse tu m'aider à le (la) comprendre...
Lymphatique satire.... d'une leucémie ?
je suis peut être à coté de la plaque mais voilà comment je le reçois ce poème...
il est très fort...
mais quelque chose de pire...
"vieillir la belle affaire" comme disait le grand Jacques.
je me trompe ?
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