Slam

 

Né au carrefour de la rage et du fer
J'ai grandi dans une cité où t'as rien a faire
Les larmes coulent entrechoquées de poussières
Une enfance envolée dans un cimetière

Un cimetière de mots qui partent comme des balles
Déballe ta came et fille moi cent balle
Tu sais pas ce que c'est d'avoir cette haine
Si t'as pas vécu meurtri avec ses reines

A pas dormir, t’es déjà vieux
Du soir au matin  tu veux leur dire adieu
A ces putains de tours qui te bouffent la vue
T'as beau gémir, pleurer ou crier... T’es pas entendu

Tu les sent qui poussent dans tes entrailles
Tu sens leur dalles qui te mitraillent
Géantes sépultures mornes et glauques
Nids de cafards borgnes et rauques

Des lampadaires oranges brument en mornes trainées
T'es dans une maquette ou l' fils de Satan vient s'entraîner
T'as dix ans, Engrais de violence la haine qui te ronge
Une bagnole a cramée et dans ses flammes tu plonges

T as pas douze ans qu't'es déjà cramoisie
Te faire vivre ici ? Bande de nazis !!!
Et tu sens qu'au fond de toi ça se durcit
Plus ça va plus plus t'es mort et noirci,,,

Sans sortir à tout prix... Tu suffoques... T’éclipse
Le prise rapide en frondes adverses se crispe
Chaque instant une veine  durcit et se déverse... T'es vacciné
Plus peur du sang... Et toi t'es calciné

Le béton a rompu toute ma poésie
A douze ans je rêve déjà de partir assis
Un calumet aux lèvres, petit ninja cassé
A treize ans je rêve que de me fracasser

Mais le goudron résiste et m'aura bientôt envahit
J'ai quatorze ans et je suis plus ébahit
J’ pleure pas quand les amis se mettent à tomber
Plus une larme : chialer c'est succomber

Des enfants comme moi y en a plein les divans
On s est arrêté de jouer à dix ans
Arrêté de rêver à douze ans
Arrêté de pleurer à quatorze ans


Pour résister au ciment qui attrape ta foi
Plus rien à espérer quand t'as plus les foies
Le môme de dedans est aller droit au cimetière
Thorax atrophié empaillé d'un cœur de Pierre.

Et toi couche tard,  t’arrives de nul part
Onde de choc... Pouce de nénuphar !
Ravive l'étincelle qui frétille dans mon costume
Enfarinée dans deux belles voyelles... brises d'agrume...

La Pierre se met à battre et frappe à vrombir !
Abondance de mots qui se forment et se mettent à bondir !
Une Petite rose du bord de scène qui a aussi été effeuillée,
Toi aussi de ta naïveté on t’a dépouillée...


Tes pétales mouillées dans ces blocs peuvent se reposer
Délicatement posées sur la Pierre se métamorph’oser
En rimes ou en proses pour soigner tes Ecchymoses...

La Pierre veut devenir piédestal... d'une rose !

 

Coeur de Pierre,

A une Rose.

Moi j'suis pas un mec de la ville, un "citadin"
Mais la ville, j'y suis, j'y vis
Alors entre béton et bitume je goutte à l'amertume
Entre baraques et briques j'suis parqué comme un ... forcené,
Peut être même un fugitif de la plume

Moi j'suis pas un mec de la ville
Avec ses lumières jaunes et mornes le soir
Qui gâchent la blancheur céleste du noir
Nuit pâle sans étoiles... Avec ses nuages le jour
Qui cachent l'éclat et la joie du soleil rouge

Moi... moi j'suis pas un mec de la ville
Si toi tes biens, tes biens à toi c'est portable voiture ordi maison
Ma richesse à moi c'est... rien
Le rien c'est mon bien, ma toison

J'aimerai d'un coup de plume effacer ciment béton métal et tags
Pour détruire le mur qui me sépare du terrain vague
M'évader à jamais me libérer de cette cage
Et dire qu'à présent c'est dans le vide que je nage
Porté par la vague d'encre pour laver sur cette page !
Ce que les citadins ont fait comme gribouillage !!
[Oh oh mec ! Met de côté ta rage]

Non sérieux, moi j'suis pas un mec de la ville
J'suis un mec du vide, j'aime le vide
Je suis avide du vide des déserts arides
Des forets humides
Des montagnes solides
...

Mais... j'y suis pas
Je n'y vis pas
J'reste alors parqué comme un forcené entre baraques et briques
A me noyer dans l'amertume entre béton et bitume
Avec pour seule évasion, sur une feuille vider ma plume

dans le restaurant de mon coeur, le menu a toujours été un peu fade
sans déco, sans fioritures, trois carottes et deux feuilles de salades,
le service y était déplorable, pas de nappe sur les tables,
un restaurant non délectable ou les pieds sont sur la table

dans le bouge de mon coeur, c'était buffet restreint
ça tenait de la chance pour trouver un bout de pain
on pouvait que compter sur soi, pour se trouver des petits plaisirs
des menus a se faire soi même, du genre: file en cuisine si ça t'inspire,

dans le rad de mon coeur, c'était l'ultime royaume de la poussière
les carreaux étaient si sales, qu'ils ne laissaient pas rentrer de lumière
les verres tachés ne contenaient que de l'eau croupie,
les desserts dans la vitrine arboraient un joli bleu moisi.

au comptoir de mon coeur, la caisse était bien vide
le client se faisait rare et le regard du patron aride
des consommateurs fantômes, a la grise et triste figure d'écueil
dont l'ardoise est fort longue, et le recouvrement frappé de deuil.

et puis un jour de printemps quelqu'un est passer sous la porte,
comme un simple coup de vent, quelques molécules qui s'exportent,
j'ai pas tout de suite compris ce qui se passait vraiment,
une invisible fée du logis s'en prenait a mes vêtements.

en trois coups de plumeau mystérieusement magiques
les moindres recoins étaient  tous devenus anti statiques
les carreaux ne se souvenaient pas d'avoir été aussi sobres un jour
la pièce elle même découvrait, émerveillée, l'origine de ses atours

la carte du menu, s'est vu prendre un sacré bon nombre de pages
a présent il y a de tout, du carnassier au mangeur de coquillages
la cave s'est remplie d'une foule de nectars divins,
et si les nappes sont en papier c'est pour y faire des dessins

au fond il y a des tapis pour que jouent les pti enfants
a coté des livres, des jeux de sociétés pour les parents,
le fond sonore est au choix, contemporain, classique, sons de la nature,
tout est fait pour que le temps s'arrête et que cet instant perdure.

mon échoppe a moi est perché tout la haut dans la montagne,
la  lourde porte est verrouillée mais c'est loin d'être mon bagne
il se passe a l'intérieur, des choses merveilleuses,
ma cuisine rend au moins une personne heureuse!

ca sent la cannelle et le parfum subtil du bonheur
plus rien n'est pareil et depuis lors mon coeur,
est un restaurant haut de gamme avec le même client tout les jours:
silencieux, aimable et souriant, a votre service, monsieur  l'amour...

 NUIT BLANCHE

 

Deux regards se sont croisés

Sur le bord de la Meuse.

C’était un jour dégrisé

Quand à flot coule la gueuse. 

La gaîté était présente

Dans le cœur pur des quidams.

Elle déambule souriante

Avec la grâce d’une dame. 

Lui se traînant dans la foule

Et dans ses pensées enfui

Imagine un amour qui coule

Jusqu’au milieu de la nuit. 

Chacun se voyant en ce jour,

Le rencontrer sur le chemin,

Son plus tendre et bel amour

Qui les unira.

C’est leur destin ! 

Ces êtres tellement semblables,

Qui sont pourtant si différents,

Ainsi pourront c’est indéniable

S’enlacer comme des amants. 

Fusionnant dans l’étreinte

Hurlant d’un plaisir non feint

Laissant ainsi l’empreinte

Dans les draps blancs sans teint. 

Jeux de glace

Trace de l’espace

Espace la trace

Efface la trace

Fracasse la glace

Oh temps de l’instant

Que l’instant attend

Tentant les autans

Insistant cent ans

Efface l’instant

Fracasse l’autan

Déglace les ans

Retrace le temps
  • Tétanisante inertie
    28.05.2020 12:18
    procrastination ?
     
  • Larme...
    28.05.2020 12:17
    je pense que je voulais dire un truc spéciale... caché... intrigant :-)
     
  • Larme...
    28.05.2020 12:15
    bah en fait je ne sais même plus ce que voulais dire !! lol :-) en tous cas attristés prend ées :-)
     
  • Haïku doré
    26.09.2012 16:01
    Bon Jour, Ciel, Si je puis me permettre, en toute amitié: 5/7/5 Vaste champ d'épis - Mot de saison ...
     
  • Lettre par Aurore Dupin
    23.09.2012 10:27
    aurore Dupin est le vrai nom de George Sand, elle a envoyé cette lettre à Alfred de Musset... je vous ...