Elle coule sur ma joue quand j’écris
La larme saline qui vient du cœur
Dans un contexte que je décris
Elle émerge en silence des pleurs

La larme saline qui vient du cœur
Se découvre sous ciel maussade
Elle émerge en silence des pleurs
Quand un rictus orne sa façade

Se découvre sous ciel maussade
Le gamin reclus qui espère
Quand un rictus orne sa façade
C’est qu’il ne pourra voir son père

Le gamin reclus qui espère
S’il leur demande presque à genoux
C’est qu’il ne pourra voir son père
Malade qui ne tient pas debout

S’il leur demande presque à genoux
Les implorant d’aller jusqu’au
Malade qui ne tient pas debout
Une flamme lui triture les boyaux

Les implorant d’aller jusqu’au
Matin veiller sur son sommeil
Une flamme lui triture les boyaux
Quand lentement s’éteint le ciel

Matin veiller sur son sommeil
Tel l’ange gardien de ses songes
Quand lentement s’éteint le ciel
Avec Morphée sous draps il plonge

Tel l’ange gardien de ses songes
Jusqu ‘aux fines lueurs du matin
Avec Morphée sous draps il plonge
En son âme il reste le chagrin

Jusqu’aux fines lueurs du matin
Ses pensées s’envolent à foison
En son âme il reste le chagrin
De n’être pas dans sa maison

Ses pensées s’envolent à foison
Au fond de lui il s’en voulait
De n’être pas dans sa maison
Près de son père il se calait

Au fond de lui il s’en voulait
Le téléphone au bureau sonne
Près de son père il se calait
Une voix des ténèbres résonne

Le téléphone au bureau sonne
C’est un mauvais coup du sort
Une voix des ténèbres résonne
C’est au soir que ton père est mort

C’est un mauvais coup du sort
Quand on le lui a annoncé
C’est au soir que ton père est mort
Je l’ai vu doucement vaciller

Quand on le lui a annoncé
Ce fut aussi pour nous un drame
Je l’ai vu doucement vaciller
Tout en laissant fondre une larme

Ce fut aussi pour nous un drame
Ne bravant pas les interdits
Tout en laissant fondre une larme
Elle coule sur ma joue quand j’écris