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Catégorie parente: Cercle des poètes inconnus
Catégorie : Pensée
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Me promenant le long d’une voie ferrée
La tête dans les nuages au songe d’un amour
Je ne pus remarquer à moitié enterrée
Une rose trémière qui survivait toujours

Longeant les rails depuis longtemps désertés
Plongé dans mes plus belles pensées du bonheur
Je ne pus entendre les oisillons m’alerter
Qu’un danger les eusse guettés sur l’heure

De billes en billes sautant d’un pas léger
Libre comme le vent à la cime des arbres
Je ne pus distinguer un enfant négligé
Laisser malgré lui à son destin macabre

La réalité me fait face en cette fin de voie
Me disant à mi-mots qu’il est bon de rêver
Mais de ne pas rester suspendu et sans voix
Parce que d’autres parfois, peuvent être sauvés

Sorti de mon carcan avec un cœur vaillant
Je rebroussai chemin en offrant à l’enfant
Un peu de nourriture, dont il avait besoin
En l’aiguillant alors vers un autre destin

Revenant sur mes pas, par chance pas trop tard
Je chasse à grands cris un superbe renard
Les oisillons ravis piaillent de bon cœur
Jusqu’à ce que leur mère les couve de douceur

Enfin arrivé à hauteur de la rose trémière
Je lui mis un tuteur pour qu’elle puisse être fière
D’arboré ses couleurs, étendard de sa vie,
Ainsi les passants verront que c’est la plus jolie

L’amour même s’il est partagé au lit de l’affection
Ne peut ignorer que d’autres ont besoin d’attention
S’il est vécu reclus, à demeure, enfermé sur lui-même,
Comment s’imaginer le sens aux mots « je t’aime »

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