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Catégorie : La mort
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Mon tendre amour, je viens d’apprendre la nouvelle.

Je tremble, je pleure, je n’ose aller te voir,

Je ne veux pas que tu me voies alors que je chancelle.

Dans mon regard tu ne verrais que désespoir.

 

Je dois me ressaisir, me redessiner un sourire.

Ne pas montrer que je sais que tu vas mourir,

J’entrerai dans ta chambre avec légèreté,

Doucement, je me pencherai pour t’embrasser.

 

J’avance à pas feutrés, et je recule, effarée.

Tout le corps médical est près de toi, affairé.

Tout ce matériel, ces tuyaux qui travaillent pour toi…

Tu ne peux plus lutter, toi, si fort autrefois.

 

On m’autorise à rester à ton chevet, en silence,

J’ai tant de choses à te dire avant de partir,

Mais te voir ainsi n’incite pas à la confidence,

Et je reste muette, je sens l’impuissance m’envahir.

 

Je suis près de toi et je revois un autre lit tout blanc,

Est-ce que tu penses en ce moment à notre enfant ?

Je ne croyais pas revivre si vite une telle atrocité.

D’hôpital en hôpital, la douleur toujours recommencée.

 

Ouvriras- tu les yeux, une fois, avant de me quitter ?

Il ne vaut mieux pas, tu aurais peur de moi, je crois.

Ton souffle va et vient, je voudrais pouvoir l’attraper

Le garder pour le protéger au plus profond de moi.

 

Je regarde les machines vivre à ta place et je pleure.

Je ne viendrai jamais plus me serrer sur ton cœur.

Je me bats avec toi, si impuissante toutefois.

J’ose te toucher, te murmurer que je n’aime que toi.

 

Un sifflement strident, filiforme, retentit ! Puis  un cri !

Que se passe t-il ? Ce n’est pas possible ! Non ! Pas déjà !

Une infirmière entre, me prend par le bras, me sourit.

Se moque t-elle de moi ? En hurlant, je me jette sur toi.

 

Mon tendre amour, tu n’as pas rouvert les yeux

Tu es parti rejoindre notre tout petit Valentin

C’est bien, tous les deux, vous serez très heureux

Moi, je reste seule à jamais à ressasser mon chagrin.

……………….

Seule, je suis trop seule, attendez-moi, je viens !

 

© Sylphide

 

 

 

 

 

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