Vous me fîtes en Joie, de vos grâces, l'honneur
Et d'un écrit me plût, vos aimés entendus;
Dame, soyez élue, en ces jours attendus,
De mon coeur en en émoi , le doux mot ânonneur.
De ce sonnet écrit, vous faire déshonneur,
Ne le désire point, à vos bons soins rendus;
Le voici, oeil en coin, et sans poings suspendus,
En vos plaisirs, décrits d'un aimé moissonneur.
Des mots d'Amour, toujours, je me veux le glaneur
Et n'entends à l'ouie, m'écouter, flagorneur
Car ma mise jouit d'une nature franche.
Noblesse oblige pour et si parfois je flanche
En des vers dispendieux que ne soit lésineur
Ce mot mélodieux d'Amour enlumineur.
ANONA