Il est un être étrange vêtu de plumage sombre Il n’est pas bon chanteur et se tapit dans l’ombre Quand la faim le tenaille, il quitte enfin son trou Et s’en revient dardar se mettre sous les verrous. Les fleurs au doux parfum embaument son jardin Et camouflent les odeurs charriées par les humains Pour son bien-être ; il reste cloîtré dans sa demeure En se cachant de tout autre, pour éviter les pleurs Jadis, il y eut un temps, où il pouvait joyeux Courir la campagne sans se soucier des cieux. Une liesse commune parcourait les printemps Quand les oiseaux du monde s’envolaient en chantant. Mes enfants dit-il un jour : Méfiez-vous du dehors, A chaque coin de rue vous guette, d’un œil, la mort. Si vous n’ la voyez pas, c’est pas qu’elle est absente Mais qu’elle s’est travestie en une pensée charmante Il est un être étrange, vêtu de plumage sombre Il n’est pas bon chanteur et se tapit dans l’ombre Une grande tristesse s’empare du troglodyte Voyant que dame nature n’a pas ce qu’elle mérite |