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Catégorie parente: Cercle des poètes inconnus
Catégorie : Prose
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Etoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactives
 

De la colline me parvenaient les chants mêlés du vent et de la bruine. De caresses subtiles en chevauchées dantesques, les trombes trouaient le soir qui enfantait la nuit. Elle serait belle cette nuit, entre le sombre et la lueur. Elle donnerait aux questions le mystère des fleurs imaginaires de tous les espoirs en partance. De sa profondeur de nuit, s'érigerait comme un empilement d'étoiles semant ici la peur et là, la poésie. De quelle nuit s'agit-il? Elle n'est que la nuit, la traîne des heures claires, l'habit noir des silences. Sera t'elle là, pesant de tous ses épithètes? Sera t'elle la longue allée complice des méditations? Ma nuit de l'invisible, de la quiétude propice aux étonnements. Oh! Point de bruits, plus de couleurs, les oiseaux sont couchés, les humains dorment. Le vent s'est assoupi, les nuages se sont écartés, la lune s'est glissée, furtive. Est-ce que j'attendais la fin des tempêtes? Est-ce que j'espérais ce long intermède? Est-ce que je voulais ce manteau d'ombre pour me cacher dans la nuit,cette nuit, notre nuit? Tu es apparue,discrète, près du puits. Un châle blanc couvrait tes épaules. Ce blanc, tache lumineuse dans la pénombre signifiait-il que ma longue nuit s'achevait?

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