Du violon, les cordes
Font vibrer les cœurs
D’une émotion étrange.
Comme un souffle d’ange
Efface les rancoeurs
Par la paix qu’il accorde.
Les notes qui s’élèvent
Emmènent les peines
Vers les cieux noircis.
Nous attendons l’éclaircie
Pour enfin faire reine
L’espérance d’une trêve.
Le doux et lugubre chant
Qui transperce l’espace
Attise les émotions
De ses chaleureuses vibrations.
S’effaceront alors, sans traces,
Les larmes qui vont séchant.
De cette caisse en bois
S’exhalent des sons si purs
Qu’ils pénètrent les âmes,
Comme de fines lames,
Extirpant les sentiments impurs
Des hommes aux abois.
Dans la nuit qui tombe
Résonnent encore les notes
De cet instrument magique
Dont les tristes suppliques
Nous font alors escorte
Vers notre nocturne tombe.